Fin de voyage
Le point final approche, mais l’envie me prend de le transformer en virgule, en parenthèse et en trait continu, car ce n’est pour finir, qu’un nouveau départ.

Faire le point sur ces projets, ces expériences et ces rencontres qui ont parcouru mon chemin., rire d’un rien et pleurer de tout ce que je quitte, mais s’exclamer haut et fort que ce n’est qu’un au revoir,

Se rendre compte que ce cœur si lourd qui m’avait mené ici, a pris le temps de se reconstruire, ne plus se sentir complètement ouverte à rien, mais se surprendre à aimer, comme un rien …

Redouter le retour mais savoir aussi que quelques chose a changé, imperceptiblement,
Et s’imaginer l’avenir les yeux brillant de rêves…

Il pleuvait fort sur la grande route, elle cheminait sans parapluie...

Merci Christiane!! merci Mélanie et Bérengère, merci popo et moman!!!!

vive les colis!!!!

et vive la colocation!!

Il me reste un mois,


tout passe très vite et je dois désormais tout faire pour ne pas y penser,


et continuer à profiter de chaque moment sans penser au lendemain…



Journée à la rivière cachée, un endroit que nous fait découvrir André, un petit hameau de liberté.
Il a beaucoup plu la vieille et la rivière est plus haute qu’a son habitude à cette période.
Il faut donc trouver ses appuies pour la traverser, et puis on se jette dans l’eau froide qui nous revigore.
Se laisser aller à bronzer sur les pierres chauffées par le soleil, rencontrer des gens, et se faire inviter par eux pour un barbecue dans leur grande maison a coté du lit de la rivière.
Parler en anglais, en français, s’échanger de nouvelles expressions, et puis parler de la nature qui est toujours ici comme transcendé.



Passer un week-end à Kamouraska,


aller voir un concert, dormir dans la tente, se coucher très tard et se lever très tôt car le soleil nous appelle…
Déjeuner avec la vue sur le lac et les montagnes, se promener et prendre des photos pour pouvoir partager avec ceux qui ne sont pas ici…
Parler et encore parler, de la France, du Québec, des relations entre homme et femme ici et là bas.
S’offrir un restaurant, découvrir un estaminet tenu par des Belges, aller se baigner dans le lac et rire toujours très fort….
Attraper les accents, ne plus savoir vraiment d’où le notre vient,
Rencontrer des gens, découvrir le pays…..
Et puis s’endormir dans la voiture avec tellement de calme en soi que rien ne pourrait venir nous ébranler.

un petit air du sud...



La petite maison pleine de bonheur...


Christiane


Christelle


A quatre dans la cuisine, on prépare la soirée
On s’affaire autour des patates à éplucher, de la salade à laver
Et moi , mélangeant mon gâteau au chocolat
Je regarde les yeux plein d’étoiles
Cette sympathique équipe qui prend le temps de se faire plaisir…
Chanter en travaillant , à pleine voix, souvent faux
Mais chanter d’une seule voix des chansons du temps passé..
Dans cette cuisine où l’on enchaîne Brel, Barbara, Jeanne Moreau , Dalida, Gainsbourg,
sans aucune forme d’unité, juste le goût de partager
S’installer autour de la table remplie de couleurs et de saveurs
Les paroles s’entrecroisent et s’enchaînent au rythme des coups de fourchette
Echanges de vie, d’expérience, les verres se vident et se remplissent aussi vite
Une danse s’emmène, une improvisation de flûte étant donnée
Il y a du bonheur dans cet appartement et tellement de chaleur
L’alcool aidant on s’abandonne gaiement aux discussions parfois ardues
Rire à gorge déployée , sourire et tout simplement être heureux
La nuit s’étend et on la suit comme si on ne voulait tout simplement pas que la soirée se finisse
Les alcools forts qu’André avait caché sortent du placard quand le vin est terminé
Et on se retrouve à partir en Bolivie, en Mongolie…
Histoires de voyages,
Le liquide brûlant réchauffe la gorge, la tête et le cœur
Et les yeux brillant on s’emporte, on s’élance encore un peu plus fort
Quand la fatigue n’est plus tenable , on s’embrasse rempli de ce bon moment qu’on a vécu ensemble,
Et l’on s’endors le sourire aux lèvres.

La St Jean
Les gens
La liesse
L’ivresse
Le bleu
Le feu
Le 24 juin
Le tien
Le mien un peu aussi
A brandir un drapeau
En chantant des chansons
En pensant un instant
Qu’on est si bien ici
en pensant un instant
Qu’on est du même pays

Joie de la colocation
Repas partagé, fou rire à volonté
Les crises et les soucis
Les manques et les envies
Sont ici comme dans un bouquet
Merveilleusement bien mélangé
Et l’on se sent chez soi
Sans mots ; la vie trouve une place

Si beau…
Ce sentiment de se sentir entouré
Fragile et insoupçonné
On se sent comme protégé
Les yeux qui pétillent autour des bougies
Les confidences
Les histoires
Ces petits riens qui font tellement de bien
La chaleur qui se retrouve ici
Est comme ces feux follets
Que l’on trouve sans y penser
Brille…